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N° PA41000022 - Eglise Sainte-Marie-Madeleine

Mis à jour le 16-05-2023
Ecole
Adresse :
Madeleine (place de la) ; Saint-Jacques (rue)
 
41100 Vendôme
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
recensement immeubles MH
Propriétaire :
propriété de la commune
Auteur :
Lobin Lucien-Léopold (maître verrier) ; Florence Jean-Prosper (maître verrier) ; Fournier Julien (maître verrier) ; Lorin Charles (maître verrier)
Siècle :
2e moitié 15e siècle ; 16e siècle
Date :
2000/01/24 : inscrit MH
Affectation :
affecté au clergé
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Détails :

Eglise (cad. AP 397) : inscription par arrêté du 24 janvier 2000

Historique :

L'église de la Madeleine a été fondée en 1474, à l'initiative du comte de Vendôme Jean VIII. Simple chapelle succursale, elle fut érigée en église paroissiale en 1487. Après la Trinité, elle fut la seconde paroisse du centre historique de Vendôme. L'édifice présentait à l'origine un plan très simple : la nef couverte d'une charpente lambrissée à entraits sculptés et polychromes, était terminée par une abside à trois pans. Les vestiges de colonnes engagées visibles dans les angles laissent supposer que la voûte à liernes et tiercerons ne fut pas le mode de couvrement initial de l'abside. Un clocher flanquait l'angle nord-ouest. Sa flèche de pierre polygonale, aux arêtes saillantes garnies de crochets, s'élève au-dessus d'une chambre des cloches percée de baies en arc brisé, que surmonte un tambour octogonal, éclairé par des baies à réseau trilobé, flanqué de pinacles et couronné d'une balustrade ajourée de motifs flamboyants. La simplicité de parti fut ensuite abandonnée au profit d'un édifice à collatéraux. En 1523, Jacques Malon, contrôleur du grenier à sel, fit construire une chapelle à l'angle de la nef et du clocher. Au cours du 16e siècle, l'église reçut un bas-côté nord, qui fut ensuite réuni à la chapelle seigneuriale des Malon pour former un collatéral de six travées couvertes de voûtes d'ogives et s'ouvrant largement sur le vaisseau central par des arcades en tiers-point. Les baies retombent sur des piliers demi-cylindriques du côté de la nef, et à moulures prismatiques du côté du collatéral. Une chapelle avait été élevée en 1532, au sud-est de l'abside. En 1680, des chapelles peu profondes et une sacristie furent ajoutées au sud. Le projet de reconstruction de l'église, donné par l'architecte vendômois E. Marganne, ayant été rejeté, dans le dernier quart du 19e siècle, l'église fut agrandie, côté sud, par trois dernières petites chapelles. Une tribune fut construite pour porter l'orgue et une nouvelle sacristie fut accolée à l'abside. Le gothique flamboyant a laissé sa marque dans le réseau du remplage des baies, le décor sculpté des contreforts, la pénétration des ogives dans les supports qui adoptent des formes prismatiques, et surtout à l'abside, dans le réseau de la grande baie d'axe au jeu complexe de courbes et de contre-courbes caractéristiques, et dans la voûte nervurée. Les conceptions nouvelles se lisent aussi dans le volume clair et dégagé que permettent l'emploi des colonnes et le percement des grandes arcades. Cette église de l'âge de la reconstruction, a conservé, malgré les agrandissements dont elle fut l'objet à diverses époques, une certaine qualité architecturale. Elle témoigne de la richesse de l'architecture gothique flamboyante à Vendôme qui, ensuite, s'affirma sans contrainte, grâce au mécénat de la comtesse Marie de Luxembourg, à la tour-clocher de l'église Saint-Martin, à la chapelle Saint-Jacques et à l'exceptionnelle façade de la Trinité. Sans égaler à beaucoup près celle plus ancienne de l'abbatiale, l'élégante tour-clocher de la Madeleine marque le paysage urbain. Pour accompagner le décor peint et sculpté réalisé entre 1878 et 1895, les baies des collatéraux furent garnies de vitraux conçus et fabriqués dans les principaux ateliers de la région, par les maîtres-verriers tourangeaux Lucien-Léopold Lobin et son successeur, Jean-Prosper Florence, Julien Fournier, et Charles Lorin, de Chartres. Cet ensemble de verrières constitue un témoignage intéressant sur l'art du vitrail à la fin du 19e siècle. Il nous éclaire sur la personnalité, les intentions des donateurs, ainsi que sur les circonstances dans lesquelles ces oeuvres ont été commandées. Il restitue le climat esthétique dans lequel baignait l'art religieux à cette époque. Il faut aussi souligner l'intérêt historique du vitrail de la baie d'axe qui réunit des panneaux d'origine posés à la fin du 15e siècle, et des vitraux provenant de la chapelle de Jacques Malon.